Sureau

Sureau

Fleur, fruit, écorce
Sambucus nigra
  • Description :
    Ce petit arbre à l'écorce grisâtre et fendillée, à feuilles opposées composées pennées à 5-7 folioles, possède des fleurs d'odeur marquée, groupées en inflorescences cymeuses. L'ovaire, à 3 loges, donne une baie d'un noir brillant.
  • Usages :
    En France, le sureau (écorce de tige, fleur et fruit) est traditionnellement utilisé, par voie orale, sous forme d’infusion, de gélules de poudre totale, ainsi que sous forme d’extrait, pour favoriser l'élimination rénale de l'eau et les fonctions d'élimination rénales et digestives. Il est également utilisé traditionnellement, par voie orale, en tant qu’adjuvant des régimes amaigrissants. La toxicité est inexistante. Le sureau est très employé en homéopathie. Il est utilisé dans l'industrie agroalimentaire : les fleurs sont un agent de sapidité et les anthocyanosides des fruits peuvent constituer un colorant non toxique. C'est aussi une matière première pour la parapharmacie et l'industrie des cosmétiques (lotions dermiques, baumes, parfums...).

  • Composants :
    La Pharmacopée européenne retient la fleur séchée de S. nigra. Elle doit contenir au minimum 0,80 % de flavonoïdes, exprimés en isoquercitroside. La fleur de sureau, d’un diamètre de 5 mm environ, est munie de 3 petites bractées et peut posséder un pédoncule. Le calice à 5 dents est petit ; la corolle est jaune clair, à 5 pétales largement ovales, soudés à leur base en un tube. Les filets des 5 étamines, jaunes, sont alternés avec les pétales. L’ovaire est infère, à 3 loges ; il est surmonté d’un style court, à 3 stigmates obtus. La poudre de fleur de sureau est jaune-vert. Au microscope, elle présente de nombreux grains de pollen sphériques, parfois ellipsoïdaux, d’un diamètre de 30 µm environ, à 3 pores germinatifs et exine très finement ponctuée ; des cellules avec des idioblastes contenant de nombreux cristaux en sable d’oxalate de calcium. La CCM (révélation au diphénylborate d'aminoéthanol) montre principalement des taches correspondant à celles du rutoside et de l'isoquercitroside. Le fruit est une baie arrondie, verte puis noire à maturité, qui renferme trois graines à albumen charnu. L'écorce, de couleur gris noirâtre, apparaît nettement fendillée. La composition varie selon l'organe considéré. Fleurs. L'huile essentielle est riche en acides gras (palmitique, linoléique, linolénique), en alcools monoterpéniques (Ho-triénol ou composé « muscat », linalol, nérol, géraniol, etc.). Les flavonoïdes (1-2 %) sont des hétérosides de flavonols, (rutoside, isoquercitroside, hypéroside, astragaloside) ils sont accompagnés d'acides-phénols phénylpropaniques (acide chlorogénique, acide caféique). Des alcools et acides triterpéniques ont été caractérisés ainsi que du sambunigroside. Fruit. Outre une faible quantité d'huile essentielle (0,01 %) riche en esters d'acides gras, les baies renferment des sucres, des acides citrique et malique ainsi que des polyphénols : flavonoïdes (rutoside, hypéroside) et anthocyanosides : 3-glucosyl, 3-xyloglucosyl et 3-rhamnoglucosyl cyanidol (i.e. chrysanthémine, sambucyanine et sambucine) et les dérivés glucosylés en 5 des deux premiers. Quatre hétérosides cyanogénétiques sont présents dans les graines : prunasoside, sambunigroside, et leurs homologues m-hydroxylés holocaloside et ziéroside. Ecorce. Une phytohémagglutinine a été signalée.
  • Historique :
    Originaire de l'Europe centrale et méridionale, le sureau est fréquent dans les haies et les bois clairs, sur le bord des chemins, dans les terrains vagues et au voisinage des habitations, du Royaume Uni au Caucase, de la Norvège à la bordure septentrionale du continent africain.

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