Achillée millefeuille

Achillée millefeuille

Achillea millefolium

  • Description :
    L'Achillée millefeuille (Achillea millefolium) est une plante herbacée vivace de la famille des Astéracées. La plante possède plusieurs noms vernaculaires : Herbe de la Saint-Jean, herbe de Saint-Joseph, herbe à dinde, herbe au charpentier, aux cochers, aux militaires, herbe aux coupures, saigne-nez, sourcil de Vénus. C'est une plante stolonifère vivace, aux tiges variant de 18 à 80 cm, aux feuilles finement bipennatilobées, doublement pennées vert foncé, très allongées et découpées en fines lanières courtes. Les fleurs sont souvent blanches, roses ou pourpres. Les fleurons du centre (fleurs en tube) sont jaunâtres. Les capitules aux sommets des tiges forment des corymbes.

  • Composants :
    Huiles essentielles (azulène, eucalyptol, germacrane, camphre, chamazulène...), Flavonoïdes (apigénine-7-glucoside, artémétine, casticine, isorhamnétine, lutéoline-7-glucoside, rutine, 5-hydroxy-3,6,7,4-tetraméthoxyflavone), Alcaloïdes (achicéine, achilléine (synonyme potentiel de L-bétonicine), bétonicine, moschatine, stachydrine, trigonelline) Bases (bétaïne, choline), Polyacétylènes, Monoterpènes (bornéol, acétate de bornyle, camphre, cinéol, limonène, sabinène, terpinène-4-ol, terpinéol, a-thujone), Triterpènes, Acides aminés (alanine, acide aspartique, acide glutamique, histidine, leucine, lysine, proline, valine), Acides gras (linoléique, myristique, oléique, palmitique, stéarique), Acide ascorbique, Acide caféique, Acide folique, Acide salicylique, Acide succinique, Coumarines, Tanins
  • Historique :
    La réputation de la plante comme médicinale remonte à la préhistoire, comme le montrent les recherches archéologiques faites à Shanidar, en Irak. Les hommes de Néandertal semblaient avoir une pharmacie rudimentaire basée sur les plantes, et l'une des huit plantes identifiées au moyen des grains de pollen trouvés sur ce gisement était l'achillée. Le Grec Dioscoride (Ier siècle) fut le premier à mentionner la millefeuille comme une plante incomparable pour traiter les plaies saignantes ainsi que les ulcères anciens ou récents. Au IVe siècle, le médecin bordelais Marcellus Empiricus devait reprendre cette thèse pour recommander la millefeuille contre les saignements. Jusqu'au XIXe siècle, elle a été utilisée pour accélérer la cicatrisation. C'est une plante comestible dont on peut utiliser les fleurs et feuilles aux propriétés toniques, digestives, hémostatiques, antispasmodiques, emménagogues, hypotensives, antihémorroïdales. Durant la Première Guerre mondiale, un infirmier, faute de médicaments, a soigné des blessures légères avec cette plante. Yi Jing (le Livre des changements). Traditionnellement, depuis plus de deux millénaires, des millions de Chinois utilisent, pour interroger l'oracle, 50 tiges d'achillée millefeuille, par un savant et répétitif système de calculs avec les tiges. Le procédé, censé favoriser le vide intérieur, la concentration sur la question posée et une certaine « adéquation à l'instant », est également en faveur auprès de milliers d'Occidentaux s'intéressant à la pensée chinoise. Cette technique divinatoire se nomme l'achilléomancie.


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